Grève des services publics : le parlement wallon aspergé de mousse.
Les syndicats, réunis près du parlement wallon à Namur, ont marqué leur mécontentement en couvrant l’édifice de mousse.
ils étaient plusieurs centaines d’agents publics à défiler dans les rues de Namur mercredi matin. Au-delà de la suppression du statut, les syndicats estiment que les coupes budgétaires vont entraîner la perte de 1.500 emplois publics.
Les services publics wallons ont manifesté mercredi à Namur, sous l’impulsion d’un front commun syndical (CGSP, CSC et SLFP). Ils dénoncent les coupes budgétaires prévues par le gouvernement wallon. Ils estiment ne pas être entendus. Le front commun déplore « une écoute gentille mais en aucun cas constructive. Le gouvernement ne change pas une virgule à ses projets et ses intentions. »
Trois sujets sont au centre des préoccupations : le statut des agents de la fonction, le budget wallon et les APE (aides publiques à l’emploi). « Le gouvernement wallon envisage la suppression pure et simple du statut. Les premières mesures sont déjà tombées, à savoir le gel des nominations, le non-remplacement des départs, la suppression dʼun mécanisme de nomination des contractuels et utilisation des réserves statutaires pour engager des contractuels », ont expliqué les syndicats. Selon eux, la suppression du statut, mis en place en 1937 pour garantir l’indépendance de l’Administration à l’égard du politique, est une attaque directe à la démocratie. Il entraînera également des coûts à charge des budgets wallons et des pouvoirs locaux.
Les syndicats regrettent également plusieurs coupes budgétaires annoncées pour 2025. Elles concerneront les UAP (FOREM, IFAPME), lʼOTW (le TEC), le fonds des communes, les APE, le SPW et les intercommunales de déchets. « Ils dépasseront largement les 100 millions d’euros. Cela aura inévitablement une répercussion sur la qualité des services aux citoyens », ont-ils encore précisé.
Ils estiment que 1.500 emplois publics sont appelés à disparaître court et moyen terme et que cela ne concerne pas que les fonctionnaires administratifs. « Le personnel soignant, le personnel d’accueil des enfants, des chauffeurs de bus et des ouvriers seront aussi impactés. Un comble pour une coalition qui a fait campagne sur le « tout à l’emploi ». Le gouvernement wallon deviendrait-il l’acteur principal du chômage en Wallonie ? », ont-ils conclu.