Commémoration du 25 mars
A la fin des années 1880, la classe ouvrière est oppressée par le patronat dans toutes nos régions et après plusieurs hivers très rigoureux, elle se retrouve particulièrement dans une très grande misère.
Fin janvier 1867, les mineurs de Charleroi-Nord entament une grève, la première dans la région, d’autres mouvements de protestation auront lieu en 1968,1972 et 1976.
Certaines de ces actions ont des fins tragiques, plusieurs hommes tombent à
Montignies-sur-Sambre lors de la tuerie de l’Epine de 1868 et à Marchienne en 1867.
En 1880, les technologies améliorent les outils et les patrons commencent à licencier en masse.
Parallèlement à ces pertes d’emploi, les salaires diminuent, les classes ouvrières commencent à se regrouper et s’organisent pour contester la situation.
Quelques mouvements de grève sont organisés et réprimés dans le sang, c’est alors que des associations de travailleurs voient le jour comme l’Union Verrière ou l’Union des Mineurs.
Les 25 et 26 mars 1886, des événements majeurs vont se dérouler et nous comprendrons plus tard l’impact qu’ils auront pour notre modèle social.
Des mineurs de différents charbonnages ainsi que des ouvriers en colère descendent sur différentes communes du grand Charleroi.
Le 26 mars au matin, un millier de mineurs se rassemblent au quatre-bras de Gilly et vont à la rencontre des ouvriers des usines, des aciéries et des fonderies.
Il ne faudra qu’une demi-journée pour que l’entièreté du bassin de Charleroi soit en grève.
Le soir, des groupes de manifestants marchent sur Roux et après de multiples échauffourées, vers 22h30′ des militaires arrivent sur place et ceux-ci tirent à balles réelles.
On dénombre plusieurs morts et de nombreux blessés.
Ces émeutes furent marquées par des événements terribles mais elles auront un impact important pour l’amélioration des conditions de travail et la création des collectivités.
La législation sociale découle directement de cette révolte.
La classe ouvrière doit une reconnaissance sans limite à ces travailleurs et leur famille, et une obligation de ne jamais oublier ces événements.
Les mouvements de 1886 ont démontré l’importance de la solidarité et l’impact de la grève générale comme réel contre-pouvoir pour le monde du travail.
Malgré une chasse à l’homme continue vis-à-vis des délégués syndicaux, la résistance s’est organisée et le courage de tous ces citoyens a permis d’obtenir les acquits tels que:
– les commissions syndicales.
– le suffrage universel.
– la naissance de la FGTB.
– la sécurité sociale (une avancée majeure).
– l’organisation de la résistance contre la loi unique.
N’oubliez jamais que la vie est un éternel recommencement et que les attaques faites aujourd’hui par les partis de droite et surtout les propositions de loi contre l’autonomie des organisations syndicales avancées par la N-VA sont d’abord des attaques contre le monde du travail.
Quand le capitalisme se porte bien, c’est le monde du travail qui souffre.
Camarades, n’oubliez jamais que les organisations n’ont de cesse de lutter contre l’imagination débordante des patrons et responsables de nos institutions qui par les mesures qu’ils proposent, affaiblissent et précarisent le monde du travail.
Camarades, restons unis face à cette menace, n’oublions jamais les sacrifices que certains ont fait pour que nous puissions bénéficier de notre protection sociale