Ce gouvernement fait du deux poids, deux mesures
Ce 19 avril, la FGTB a organisé une concentration de militants à Bruxelles afin de marquer son opposition au gouvernement antisocial Michel. Des actions ont également eu lieu au même moment à Liège, Charleroi et Namur.
Pour la FGTB, c’en est assez. Selon Marc GOBLET, Secrétaire général, « si le gouvernement luttait contre l’évasion et la fraude fiscales et mettait en œuvre une justice fiscale à laquelle contribueraient les revenus du capital, les mesures d’austérité ne seraient plus nécessaires ».
L’encre du dernier accord budgétaire n’est pas encore sèche que le Ministre de l’Emploi annonce que de nouvelles coupes budgétaires sévères seront nécessaires. Des coupes qui ne concernent en réalité que le portefeuille des travailleurs et des allocataires sociaux. Un acte supplémentaire de mauvaise gestion de la part du gouvernement Michel.
En effet, pour ce gouvernement de droite, seuls les travailleurs, les pensionnés, les demandeurs d’emploi, les malades et les jeunes… doivent payer la note. Les grandes fortunes et les entreprises ont, quant à elles, les coudées franches. La déclaration du Ministre de l’Emploi affirmant que « nous vivons tous au-dessus de nos moyens » est une gifle pour ceux qui ont déjà tant payé à la suite des mesures d’austérité de ce gouvernement.
Lorsque ce même ministre de l’emploi affirme que plus d’un million de travailleurs sont déjà occupés dans le cadre d’un régime de travail flexible, où ils ne bénéficient des avantages de la semaine de 38 heures que sur une base annuelle sans que personne ne s’en porte plus mal, il oublie de préciser que ces régimes sont négociés par les interlocuteurs sociaux. La FGTB se demande dès lors pourquoi cette législation sur le travail doit être « modernisée » ? Si ce n’est pour mettre les syndicats hors-jeu en la plaçant hors négociations collectives.
Pour Marc GOBLET, « seule la réduction collective du temps de travail, avec maintien du salaire et embauches compensatoires, a créé et créera des emplois de qualité, faisables à tous les âges. Contraindre les gens à travailler plus et plus longtemps va à l’encontre de la modernité ».
Après ce 19 avril, la FGTB examinera, avec les autres syndicats, comment poursuivre l’opposition en front commun syndical. Ce 19 avril est une première étape.