La pension minimale dès 20 ans de carrière : une proposition au détriment des plus fragiles.
Le Ministre des Pensions, sans consulter les interlocuteurs sociaux, lance une proposition de pension minimale dès 20 ans de carrière.
Qu’en penser? Progrès social ou nouvelle illusion ?
Le ministre des Pensions, une fois de plus, lance une proposition sans consulter les interlocuteurs sociaux. Alors que les pensions sont financées par les salaires des travailleurs! Le gouvernement s’assied donc une fois de plus sur la concertation sociale.
Or, depuis 1999, grâce à la concertation sociale et aux syndicats, les pensions minimales ont été augmentées de… 21%!
Il y a déjà actuellement une pension minimale pour les travailleurs qui ont au moins 15 ans de carrière, s’ils ont presté au minimum un tiers temps.
En ce qui concerne les travailleurs à temps plein, la condition pour une pension minimale est d’avoir 30 ans de carrière, en tenant compte de certaines périodes telles que la prépension, le temps partiel, la maladie, etc…
La proposition du Ministre des Pensions de créer une pension minimale pour ceux qui ont 20 ans de carrière effective, en excluant les périodes assimilées, va laisser beaucoup de monde sur le bord de la route. Beaucoup de femmes, les travailleurs à temps partiel, les prépensionnés, les travailleurs qui se sont fait licencier, etc…
Par ailleurs, actuellement, une pension minimale pour un isolé est égale à 1.145€ pour une carrière de 45 ans.
Avec 20 ans de carrière, les travailleurs percevront 20/45ème de 1.145€, soit… 508€. Une pension de misère!
Et c’est là que se situe l’arnaque. Pour revaloriser cette pension de misère, le Ministre des Pensions veut aller chercher l’argent dans la poche des plus fragilisés, c’est-à-dire les travailleurs à temps partiels (dont beaucoup de femmes), les prépensionnés ou encore les travailleurs qui ont perdu leur emploi.
Un système de vases communicants au détriment des plus fragiles!
Alors, toujours aussi séduisante la proposition du Ministre de l’Illusion ?